Quelles sont les compétences clés nécessaires aux gestionnaires de l’État pour appuyer la transformation numérique des services publics ? En réalité, et cela va peut-être vous surprendre, ces compétences si recherchées sont les mêmes depuis des années : un mélange d’habileté à communiquer et… à évoluer !

Les compétences du gestionnaire dans un monde digital

Pour nous parler des compétences du gestionnaire moderne, monsieur Simon Bergeron, partage son expérience de Sous-Ministre Adjoint du Ministère de l’Enseignement, et, jadis, aux Finances. Mais surtout, il nous livre les résultats d’un Groupe de réflexion sur le développement de la carrière des titulaires d’emplois supérieurs dans l’administration.

Ce groupe de réflexion avait comme objectif le développement de la main-d’œuvre et des compétences de la haute fonction publique québécoise.

Quelles compétences un bon administrateur doit détenir pour être à la hauteur des attentes de son administration ? Quelles compétences soutiennent le dirigeant voulant opérer une transformation numérique ?

Être créateur de sens et d’innovation, orienté citoyen et orienté performance, sont quelques unes de ces compétences clés. Plus importantes encore, la capacité d’être un leader mobilisateur, un générateur de concertation et un décideur agile sont des qualités qui feront la différence.

Les 15 compétences du futur, nécessaires dès aujourd’hui

Le groupe de réflexion, auquel participe monsieur Bergeron, a identifié quelles compétences essentielles font partie des compétences du futur. Outre le socle de base constitué de la “littératie” et de la “numératie”, le dirigeant d’administration d’aujourd’hui sait :

1. gérer des personnes, les diriger, les motiver et participer à leur développement professionnel, déterminer quelles personnes sont les plus compétentes pour accomplir une tâche donnée ;
2. agir en citoyen éthique ;
3. faire usage du numérique ;
4. faire preuve de jugement critique ;
5. collaborer ;
6. communiquer ;
7. savoir chercher, évaluer, gérer et partager l’information ;
8. adopter une posture de développement professionnel continu ;
9. respecter la diversité, favoriser l’inclusion ;
10. adopter des méthodes de travail efficaces ;
11. mettre en oeuvre sa pensée créatrice ;
12. mettre en oeuvre son empathie ;
13. savoir évaluer ;
14. démontrer une adaptabilité face aux changements ;
15. faire preuve d’autonomie.

Identifier ces compétences comme essentielles pour tout dirigeant du 21è siècle, cela sert à quoi ? Tout d’abord à établir les descriptions de postes mais aussi à les intégrer dans les programmes éducatifs. De l’école élémentaire jusqu’aux études supérieures, l’apprentissage de ces compétences prépare les futurs travailleurs à répondre au marché de l’emploi.

E-Campus : un projet numérique en co-construction

Concrètement, comment ces compétences du dirigeant orienté digital ont été mises en route dans un projet numérique ? Monsieur Bergeron nous partage l’expérience du projet d’un e-campus.

Ce projet a comme objectif d’accroître l’accès à la formation collégiale et universitaire en ligne du Québec pour les Québécois.es, mais aussi pour les autres citoyen.ne.s du monde.

Pour développer ce projet, plusieurs chemins étaient possibles. Dans une approche venant de la base, des employé.e.s au Ministère, c’est une approche de co-construction qui a été favorisée.

A la fois les étudiants, les employeurs et les établissements d’enseignement supérieur ont participé à l’élaboration du projet.

Et la co-construction, ce n’est pas chercher le plus petit dénominateur commun, mais plutôt viser plus que la somme des parties !

Une transformation numérique accélérée avec la crise sanitaire

Selon monsieur Bergeron, devoir faire face à une crise socio-sanitaire nous obligeant au confinement à domicile, nous a donné l’occasion de mettre en pratique cette transformation numérique. Le monde entier participe depuis 6 mois à un gigantesque laboratoire en matière de formation « sur le tas » et de travail à distance. On peut parler d’apprentissage forcé.

Il constate que la transformation numérique en accéléré suite à la crise a nécessité la mise en oeuvre de nouvelles compétences pour répondre aux besoins des bénéficiaires et à l’organisation du travail des employés.

La réaction à la pandémie a démontré la nécessité de poursuivre la modernisation numérique des services publics. Au niveau des compétences des fonctionnaires et des dirigeants, cela signifie d’acquérir des compétences ou les mettre à jour rapidement afin de pouvoir répondre aux nouveaux besoins. Et s’apprêter à évoluer encore et encore.

Alors, qu’allez-vous apprendre aujourd’hui ?

Vous êtes mandataire et avez envie de vivre cette expérience québécoise ? Rendez-vous le 22 octobre prochain à 16h pour le 4e épisode de cette série unique de webinaires, dédiée à la transformation digitale dans le secteur public. Inscrivez-vous dès maintenant.