Ce changement s’accompagne d’une volonté affirmée de sensibilisation plus large, afin de faire de l’accessibilité numérique un réflexe partagé, bien au-delà des cercles de spécialistes.

L’accessibilité numérique : une exigence légale, un réflexe à acquérir

L’accessibilité numérique ne se résume pas à garantir la navigation des personnes aveugles ou malvoyantes. Elle concerne également un public beaucoup plus large : les personnes daltoniennes, sourdes ou malentendantes, les personnes dyslexiques, les personnes atteintes de troubles cognitifs (comme le TDAH), les personnes âgées, ou encore les non-francophones. Elle s’adresse, en somme, à toutes les personnes rencontrant des difficultés – temporaires ou permanentes – dans leur interaction avec les contenus numériques. Cela représente près de 15 % de la population !

C’est pourquoi les services publics ont l’obligation de rendre leurs sites web, mais aussi leurs documents, formulaires, supports de présentation et outils numériques accessibles à toutes et tous. Cette obligation est définie par un cadre légal clair, mais elle va bien au-delà du respect de la loi : elle constitue un véritable levier d’inclusion. En facilitant l’accès à l’information et aux services, on permet à chacun de participer pleinement à la vie publique.

Ce qui est parfois perçu comme une contrainte technique s’avère en réalité un gain pour tous les utilisateurs et utilisatrices. En intégrant dès le départ les principes de l’accessibilité dans les productions numériques – ce que l’on appelle le « design inclusif » – on améliore globalement la lisibilité, la clarté, et la simplicité des contenus. Utiliser un langage clair, limiter les animations, assurer des contrastes suffisants ou encore ajouter des descriptions alternatives aux images sont autant de bonnes pratiques qui profitent à chacun, y compris aux utilisateurs dits « standards ».

Une sensibilisation en amont, pour toutes et tous

Grande nouveauté cette année pour notre formation en accessibilité numérique : une demi-journée d’introduction interactive à distance remplace l’introduction qui existait en doublon dans les deux anciens parcours. Cette introduction représente un préalable obligatoire pour toute personne souhaitant suivre l’un des parcours complets. Mais elle est aussi ouverte à tous, sans obligation de poursuivre ensuite le trajet de formation.

Cette ouverture à tous et toutes marque un tournant : l’accessibilité numérique n’est plus présentée comme un sujet technique réservé à une minorité d’experts, mais comme une thématique transversale. Toute personne amenée à produire, publier ou gérer du contenu numérique dans un service public est concernée : rédacteurs et rédactrices, développeurs et développeuses web, formateurs et formatrices, responsables de communication, chefs de projet digitaux, etc.

L’objectif de cette sensibilisation initiale ? Prendre conscience des enjeux, comprendre les besoins des publics concernés et poser les bases d’une culture commune de l’accessibilité dans les administrations.

Une animation repensée, un contenu renforcé

Le contenu de la formation s’appuie toujours sur les normes européennes WCAG (Web Content Accessibility Guidelines), auxquelles la Belgique est tenue de se conformer. Ces directives précisent les exigences à respecter pour garantir l’accessibilité des contenus numériques, notamment en matière de navigation, d’interaction ou de restitution des informations.

Quant à la forme pédagogique des modules, elle a été repensée. S’appuyant sur les retours reçus lors des sessions précédentes, l’EAP a fait évoluer les formats vers plus d’interactivité. L’objectif est de rendre les sessions plus dynamiques, et de favoriser l’appropriation des concepts par les participants et participantes. Des démonstrations pratiques plus interactives, une dynamique et une animation améliorées enrichissent désormais les modules.

La formation est assurée par AnySurfer, un acteur de référence en Belgique, reconnu pour son expertise technique et une branche de l’association Blindenzorg Licht en Liefde (BLL), collaborant avec l’Œuvre Nationale des Aveugles (ONA).

Des formations adaptées à chaque profil

Plusieurs sessions d’introduction sont prévues tout au long de l’année 2025, en juin et septembre.

Après avoir suivi l’introduction, les participants peuvent choisir entre deux journées spécialisées :

• Une journée pour les rédacteurs et rédactrices de contenu, avec deux modules distincts et pouvant être suivis séparément : l’un consacré à l’accessibilité du web, l’autre à l’accessibilité des documents (PDF, Word, PowerPoint, etc.).
• Une journée pour les développeurs et développeuses front end, centrée sur les normes techniques, les bonnes pratiques d’intégration et les outils de vérification.

Pour aller plus loin : 3 formations complémentaires

L’accessibilité est indissociable d’une bonne expérience usager (UX). Concevoir des interfaces intuitives, simples et agréables à utiliser pour tous, c’est justement l’objet de notre module e-learning  une formation à l’UX Design et ergonomie des interfaces.

Deux autres formations sont à découvrir dans notre catalogue :

• Une initiation à la rédaction en FALC (Facile à Lire et Comprendre) pour rendre les textes plus accessibles aux publics en situation de handicap cognitif ou intellectuel, et notamment les personnes qui maitrisent moins la langue (car d’origine étrangère ou avec un niveau d’éducation faible).
• Un e-learning intitulé simplifier vos formulaires, outil indispensable pour améliorer l’expérience des usagers et garantir un meilleur taux de complétion.

Le message sous-jacent de toutes ces formations est clair : un contenu numérique accessible, c’est souvent aussi un site plus agréable… pour tout le monde.

Alors, qu’allez-vous apprendre aujourd’hui ?

Dans notre catalogue, retrouvez tous les détails concernant le trajet de formation Accessibilité numérique : son introduction à destination de tous et toutes, et ses modules adaptés à votre profil. Engagez-vous dès aujourd’hui dans une démarche inclusive et concrète.