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Le diagramme d’Ishikawa, késako ? Un outil de diagnostic à adopter

Le diagramme d'Ishikawa, késako ? Un outil de diagnostic à adopter

Le diagramme d’Ishikawa, késako ? Un outil de diagnostic à adopter

Un outil de diagnostic pour comprendre pourquoi un événement s’est produit. C’est, en résumé, le principe du diagramme d’Ishikawa. Un must dans la boîte à outils de tout gestionnaire de projets.

Né dans le cerveau d’un ingénieur de l’industrie automobile japonaise, le diagramme d’Ishikawa a sa place dans toute organisation. Il sert à analyser, comprendre et tirer les leçons d’un problème passé.

Le diagramme d’Ishikawa : à chaque cause, un effet

Ishikawa, c’est du japonais. Vous vous en doutiez. Mais, que veut dire ce mot ? En réalité, ce n’est pas un nom commun, mais un nom propre. C’est celui de Kaoru Ishikawa, un ingénieur travaillant chez Nissan. Il a conceptualisé un outil de diagnostic sous forme de diagramme.

Le principe de base du diagramme d’Ishikawa ? Un événement négatif – un incident, un accident, un échec – surviendrait suite à un souci survenu dans au moins un de ces éléments :

  1. La Matière. Un défaut dans une matière première va impacter le résultat final d’un produit.
  2. Le Matériel. Du matériel défectueux, manquant ou en panne, impacte toute la chaîne de production.
  3. La Méthode. Une méthode inadaptée, inefficace ou « bricolée » ne donnera pas un produit fini impeccable.
  4. La Main-d’œuvre. Des ressources humaines faisant défaut, non formées ou non impliquées peuvent être à la source d’erreurs lourdes de conséquences comme des accidents de travail ou des dommages matériels.
  5. Le Milieu. Les éléments liés au milieu de travail comme la propreté, l’éclairage ou l’ambiance favorisent ou non un résultat de qualité.

Pour faciliter la mémorisation de ces éléments, vous le voyez, ils commencent tous par M. Dans la littérature sur le sujet, le diagramme d’Ishikawa est d’ailleurs également appelé le diagramme des 5M. On l’appelle aussi le diagramme en arêtes de poisson, car il modélise les causes de manière emboîtée pour pouvoir remonter, de cause à cause,  à la cause-racine. Celle-ci n’est pas toujours celle à laquelle on pensait : l’effet papillon, cela vous parle ?
Le diagramme d'Ishikawa : à chaque cause, un effet

Source image: seemy.com

L’analyse après coup, à quoi ça sert ?

Le diagramme d’Ishikawa ne sert donc pas uniquement à comprendre le pourquoi d’un incident. Il permet aussi de mettre en place des actions préventives ou correctives.

  • Ishikawa et prévention : partant d’un incident sur une chaîne de production ou dans un projet, tout gestionnaire de projet va tirer des leçons. Il prendra des actions de prévention pour tout autre projet similaire qui risque le même dommage.
  • Ishikawa et correction : il va de soi que, ayant identifié les causes d’un incident, le responsable va prendre les mesures correctives. Changer de fournisseurs, former le personnel, revoir le processus… sont autant d’actions possibles pour corriger le manque de qualité finale.

Le diagramme d’Ishikawa, un outil qui évolue, comme les organisations

L’avez-vous remarqué ? Le diagramme d’Ishikawa Ishikawa est un outil né dans l’industrie automobile. Tout comme la méthode des 5S, une technique de management modélisée par Toyota. Il se transpose néanmoins aisément au secteur tertiaire. Un souci de main d’œuvre ou de matériel au département comptabilité, par exemple, a forcément des conséquences sur toute l’organisation.

Au fil du temps, les 5M de l’Ishikawa se sont étoffés. En effet, au fur et à mesure que des gestionnaires de projet se sont emparés du modèle, de nouveaux « M » se sont ajoutés à la liste. D’autres causes d’un écueil existent, comme :

  • le Management : le style du manager (autoritaire ou démocratique), sa disponibilité, son implication…cela joue sur le travail d’une équipe.
  • les Moyens : faute de moyens financiers ou humains, le résultat final sera moins satisfaisant.
  • les outils de Mesure : de mauvais outils de mesure aboutissent à de mauvaises conclusions. Sans compter nos biais cognitifs qui peuvent aussi mener à des décisions inadéquates.

Dans son article sur le sujet, Eric Plasman d’All Together propose même de trouver notre propre liste de causes.

On le conçoit, au vu de ce qu’implique le diagramme d’Ishikawa, la charge d’un ou d’une gestionnaire de projet n’est pas mince. Sa responsabilité consiste à connaître et anticiper les risques car, oui, il vaut mieux prévenir que guérir.

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