
Se former, se recycler, se protéger : la prévention avant tout
Des formations parfois obligatoires, toujours essentielles
La formation à la sécurité n’est pas une simple formalité : elle constitue un véritable outil de prévention. Certaines formations sont imposées par la loi, comme celle de secourisme, qui inclut une obligation de recyclage régulier. Sans mise à jour et rappel annuels dans un délai de deux ans, la formation doit être entièrement recommencée ! C’est donc une vigilance continue de la part des secouristes et de leur hiérarchie qui est exigée.
Pour d’autres thématiques (électricité, incendie, travail en hauteur…), la loi ne prescrit pas toujours un recyclage, mais elle oblige l’employeur à garantir la sécurité et le bien-être. Ce dernier doit habiliter les travailleurs et travailleuses, et la formation est le meilleur levier pour y parvenir. D’où la forte incitation à mettre en place des recyclages, même si la fréquence restait jusqu’ici à la discrétion de chaque organisation.
Mais ce choix autonome créait parfois des tensions et des incertitudes. Par exemple, pour la formation « équipier de première intervention incendie », les SIPP des différentes administrations partenaires (comme la FWB et la MFWB) appliquaient jusqu’ici des rythmes de recyclage différents. L’EAP a donc coordonné une harmonisation des périodicités, afin d’éviter les incohérences et de renforcer l’efficacité collective.
Le recyclage : un gain de temps et de compétences
Contrairement à une idée reçue, un recyclage n’est pas un simple rappel théorique. Il s’agit d’une formation à part entière, plus courte que la formation de base, mais tout aussi importante. Par exemple, une formation initiale en secourisme dure 3 fois plus longtemps que le recyclage.
Ce format réduit est plus simple à organiser, moins coûteux en temps d’absence pour l’agent et l’agente. On constate d’ailleurs souvent qu’elles sont mieux suivies : le taux de présence approche les 95 %, notamment grâce à l’intérêt suscité par les échanges entre participants et participantes. Car le recyclage, c’est aussi un moment pour partager des expériences, poser des questions concrètes, et trouver ensemble des solutions pratiques.
À savoir, l’EAP propose plusieurs types de formation dans la thématique de la sécurité :
- De la formation de base, pour acquérir les connaissances essentielles.
- Du recyclage, pour maintenir les compétences.
- Du recyclage avec partage d’expérience/supervision, réservé à certains rôles comme les personnes de confiance, où les échanges sont au cœur du dispositif.
Certaines formations de sensibilisation peuvent se faire en e-learning (comme celle sur les chutes de plain-pied), mais pour les métiers techniques ou opérationnels, le présentiel reste incontournable. Travailler avec des nacelles, tronçonner, manipuler des charges ou intervenir sur un réseau électrique nécessite une pratique encadrée par des professionnels expérimentés, dans des conditions réelles.
Sécurité, formation et recyclage : une question de responsabilité
À l’EAP, les formations à la sécurité peuvent être réparties en trois grandes catégories :
- Légales et obligatoires, comme le secourisme et son recyclage idéalement annuel.
- Incontournables, dans les cas où l’absence de formation pourrait mettre en danger. Par exemple le BA4/BA5 en électricité, conduite de chariot élévateur, travail en hauteur et le CAP (code 956) pour les chauffeurs poids lourds et autocars.
- Optionnelles mais stratégiques, décidées par l’employeur en fonction des incidents, du contexte ou de la sensibilité de la hiérarchie.
Un cas concret de recyclage : les conducteurs et conductrices de camions (Permis C) ou d’autocars (Permis D), titulaires du Certificat d’Aptitude Professionnelle (CAP) doivent suivre 35 heures de recyclage tous les 5 ans, à raison d’un jour par an ou d’une seule traite.
Dans tous les cas, le bien-être et la sécurité au travail ne sont pas l’affaire d’un seul service ou d’un seul moment. Chaque agent et agente est acteur de sa propre sécurité et de celle des autres. D’ailleurs, il ne faut pas attendre que son ou sa supérieur·e hiérarchique propose une formation : chacun et chacune peut être proactif.
Alors, qu’allez-vous apprendre aujourd’hui ?
La sécurité évolue, les risques aussi. Se recycler, c’est non seulement préserver son bien-être et sa sécurité, mais aussi contribuer à celle de ses collègues. Profitez de votre entretien annuel pour en parler avec votre hiérarchie, votre partenaire sécurité. C’est l’occasion idéale d’identifier vos besoins : un recyclage ou une formation de base ? Ce sera de toute façon votre contribution à une culture du travail plus sûre et plus responsable.