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Développement durable des espaces verts : rencontre du beau et du bon

Développement durable des espaces verts : rencontre du beau et du bon

Développement durable des espaces verts : rencontre du beau et du bon

Une nouvelle formation se consacre au développement durable des espaces verts. Aménager un environnement à la fois beau et bon pour la planète, cela s’apprend.

Concevoir, réaliser et entretenir des espaces verts esthétiques, agréables, ludiques en respectant l’environnement et en toute sécurité, tel est le but de la formation organisée par l’EAP. Et ce n’est pas rien ! On vous explique l’intérêt et les enjeux.

Pourquoi se préoccuper de l’aspect durable des espaces verts ?

L’administration s’intéresse au développement durable, ce n’est pas nouveau. Et, notamment dans l’aménagement des espaces verts. Sa motivation n’est pas de faire du greenwashing (ou écoblanchiment), mais bien de poursuivre des objectifs plus louables.

Commençons déjà par le contexte réglementaire et notamment le Programme Wallon de Réduction des Pesticides et l’objectif “zéro phyto » en Wallonie. Les objectifs issus de ces textes impactent la façon d’aménager les espaces publics. Un exemple ? L’entretien des cimetières. Finis les désherbants, place à de nouveaux matériaux et outillages.

Rappelons qu’embellir le lieu de travail est également une compétence du conseiller ou de la conseillère en prévention.

8 raisons pour un développement durable des espaces verts

Loin d’un effet de mode, réfléchir au développement durable représente une vraie réflexion stratégique. En ligne de mire, ces préoccupations :

  1. Agir en faveur d’un environnement plus sain avec moins de polluants dans le sol et dans l’air pour une meilleure santé de tous les êtres vivants.
  2. Respecter les plantes en favorisant des plantes adaptées à nos contrées, ce qui limite l’utilisation d’adjuvants.
  3. Utiliser du matériel moins polluant, lors des travaux d’entretien, grâce à du matériel sans essence ou huile : le sécateur ou le coupe-haie électrique plutôt que la tronçonneuse à essence.
  4. Favoriser la biodiversité afin d’apporter du dynamisme dans les plantations. Le retour au naturel voit naître des initiatives comme les bacs de culture collective ou l’installation de ruches. On privilégie les plantes mellifères et les espaces de friche pour privilégier la végétation indigène et la faune.
  5. Se positionner comme zone tampon en remplaçant, par exemple, le béton par des espaces verts comme moyen d’éviter les inondations. Les autorités wallonnes apportent d’ailleurs un soutien aux communes pour lutter contre l’imperméabilisation des sols.
  6. Répondre à l’impulsion du public qui demande davantage de culture urbaine, dans la lignée du mouvement des Villes en Transition.
  7. Tirer parti des avantages de la végétation tels que l’ajout d’un mur végétal ou d’une toiture végétale pour réguler la chaleur d’un bâtiment. Ou encore améliorer le paysage en “cachant” l’urbain (hangars, béton…) avec de la verdure.
  8. Donner l’exemple en tant qu’administration, ce qui est logique dans un contexte où l’on demande aux citoyens et aux citoyennes de faire des efforts en faveur de l’environnement.

On le voit, l’esthétique n’est pas sacrifiée au profit de la durabilité. Les deux objectifs sont compatibles dans le cadre d’une réflexion stratégique visant à faire les bons choix.

Florian Devroux

Formateur - Ingénieur agronome CGConseil

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Comme le précise Florian Devroux : l’écologie, l’esthétisme et le bien-être sont 3 axes qui coulent de source et vont naturellement de pair.

Le durable dans les espaces verts, c’est facile ?

La durabilité entraîne-t-elle du travail supplémentaire pour le personnel concerné ? Oui et non. Certes, devoir réfléchir davantage en amont et travailler avec moins de machines polluantes, voire manuellement, exige plus de travail. Mais à long terme, il y a un gain.

Un exemple concret ? En exploitant les bénéfices des plantes : on remplace l’utilisation de désherbants par des plantes couvre-sol, qui, de plus, demandent moins d’entretien.

Dans une réflexion stratégique autour du durable, entrent donc en ligne de compte :

  • l’impact environnemental à long terme des choix posés
  • la pérennité des solutions, au niveau des plantes, mais aussi du mobilier urbain
  • les besoins en entretien afin de les réduire au minimum.

Le plus compliqué ? Changer les mentalités. Il faut du temps et des explications avant que les mentalités s’adaptent au fait que, oui, les parterres ne ressemblent pas à ce qu’ils étaient avant, mais que c’est pour un mieux.

Florian Devroux

Formateur - Ingénieur agronome CGConseil

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Pour profiter pleinement des avantages au-delà des difficultés, Florian Devroux nous rappelle que tout dépend d’une bonne réflexion en amont.

Le développement durable des espaces verts : une formation complète

Mettre en jeu cette stratégie de durabilité nécessite un apprentissage. L’EAP a donc mis en place une formation qui couvre les aspects théoriques et pratiques, mais aussi… la communication.

Au niveau technique, la formation aborde les nouveaux outils mécaniques ou sur batteries.

Elle permet aussi de voir comment font les autres. Les personnes inscrites auront ainsi l’occasion de visiter l’espace d’un ou une membre du groupe (son parc, son bord de canal). Ses préoccupations serviront de laboratoire durant la formation.

Xavier Delnoÿ

Chef de projet formations Sécurité, Santé & Hygiène à l’EAP

L’aspect pratique de la formation est crucial, comme le confirme Xavier Delnoÿ : la possibilité de se rendre chez un participant permet d’avoir un cas d’application concret sur le lieu de travail.

Notons que cette formation est la plus longue formation en sécurité du catalogue ! Elle dure 4 jours, de quoi pouvoir balayer tous les aspects théoriques et pratiques.

A l’issue du cursus, les personnes, formées par un ingénieur agronome, sauront élaborer un plan de développement durable adapté à leur réalité.

La formation aborde également la communication. Pourquoi ? Parce que :

  • Améliorer l’image de l’administration étant un des buts de la mise en œuvre du durable, il faut être capable d’élaborer une stratégie de communication à destination du public et du personnel
  • Appliquer de nouvelles stratégies comme le zéro phyto, nécessite de pouvoir produire des moyens de communication comme des panneaux ou des explications orales.

Des espaces verts plus durables, qui y gagne ?

Bénéfique à toute la population, le durable dans les instances publiques, c’est aussi :

  • Des membres du personnel enseignant qui aménagent des jardins potagers.
  • Des enfants qui mettent la main à la pâte, ou plutôt à la terre, dans les centres Adeps ou des jeunes s’occupent des espaces verts des IPPJ.
  • Des partenariats mis en place pour aménager les extérieurs publics. Des collectifs naissent dans certaines villes autour de potagers collectifs aidés par l’administration communale qui met du matériel à disposition.

En résumé, des espaces verts plus durables, tout le monde y gagne.

Florian Devroux

Formateur - Ingénieur agronome CGConseil

eap-florian-devroux

Florian Devroux peut en témoigner : des synergies se créent, notamment dans des sites ultra urbanisés, avec une belle entre-aide entre les communes et les collectivités locales.

Alors, qu’allez-vous apprendre aujourd’hui ?

Hâte de participer à la prochaine formation en développement durable des espaces verts ? Il est temps de marquer votre intérêt grâce au bouton « être alerté. Les dates et lieux de formation vont être publiés très prochainement.

L’École d'administration publique (EAP) a été créée en 2012 pour former le personnel des administrations de la Région Wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et leurs OIP. Son objectif est d'améliorer les compétences des collaborateurs, tout en favorisant les échanges d'expériences inter-administrations.

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