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#JyÉtais – Lancement de la 1ère formation en intelligence artificielle (a.i.) en Belgique

J'y étais

#JyÉtais – Lancement de la 1ère formation en intelligence artificielle (a.i.) en Belgique

Les collaborateur.ice.s de l’EAP, aussi, en apprennent tous les jours ! Conférence, événement, colloque : nous y étions et voici ce que nous en retenons !

Dès la réception de l’invitation dans mes courriels, l’objet a immédiatement capté mon attention : “La PREMIÈRE formation en intelligence artificielle”. Ça claque, pas vrai ?! Au delà de l’effet d’annonce très réussi et convaincu qu’un manager doit rester à la page pour anticiper le changement, j’étais très curieux.

Curieux de démystifier ce concept d’A.I. et surtout de découvrir ses applications concrètes. Mais j’étais également très pressé de découvrir les promesses derrière ce programme “AI orange belt” de 4 demi-jours dédié aux cadres et managers (alias personnel d’encadrement). Réponses tout de suite !

Julien Vanhakendover

Julien de l'EAP

Chargé de communication EAP

5 choses que j’ai apprises

Ceci n’est pas de l’AI

On parle toujours d’intelligence artificielle mais ce terme est galvaudé. Les professionnels préfèrent parler de machine learning, d’intelligence amplifiée ou d’ANI (Artificial Narrow Intelligence). En français, cela consiste à apprendre à un ordinateur à automatiser une tâche à partir de données. L’exemple du concombre : en 2015, Makoto Koike, un ingénieur automobile japonais, est retourné dans la ferme de concombre de son père. Au Japon, les concombres se déclinent dans un large éventail de formes, de couleurs, de tailles et de piquant. Ils sont séparés en différentes classes sur base de ces caractéristiques et chaque classe correspond à un prix différent. Durant les périodes de récolte, la mère de Koike pouvait passer jusqu’à 8 heures par jour à trier les concombres… Pour automatiser cette tâche, il donc a entraîné un ordinateur à reconnaître les concombres sur base de 3000 photos !

Pas de scénario Terminator

Comme nous l’avons vu avec l’histoire du concombre, la machine – comme nous – a besoin d’apprendre. En effet, ce qui est simple pour un enfant de 2 ans et demi comme marcher ou reconnaître un visage est plus difficile pour la machine. A l’inverse, celle-ci n’aura aucun problème à résoudre un calcul complexe en une fraction de seconde. Cette dichotomie est appelée paradoxe de Moravec. Alors non, les machines ne vont pas nous voler nos emplois d’ici demain. L’intelligence artificielle, on n’y est vraiment pas encore. Le terme d’intelligence “amplifiée” traduit d’ailleurs mieux la complémentarité qui existe entre l’humain et la machine, laquelle pourra difficilement se substituer à l’homme en matière d’empathie et de créativité.

AI est la nouvelle électricité

C’est ce que dit Andrew Ng, co-fondateur de Coursera et professeur adjoint à Stanford qui a fondé le Google Brain Deep Learning Project : “Il y a environ 100 ans, l’électricité a transformé toutes les grandes industries. Les progrès de l’IA sont tels que l’IA a maintenant le pouvoir de transformer tous les grands secteurs dans les années à venir. Et même si l’on a l’impression que les progrès de l’IA sont relativement récents, les technologies sous-jacentes existent depuis des décennies, a-t-il dit. Mais les résultats décollent grâce à la capacité à disposer d’importants volumes de données et capacités informatiques.”

L’Europe à la traîne

En matière d’investissement, notre continent est très loin derrière les Etats-Unis et la Chine. (source – McKinsey – 2016 : https://mck.co/2vOzTSU). Alors que l’AI est annoncée comme la 4e révolution industrielle, risque-t-on de manquer le train? Tout n’est pas noir. Mais il va falloir se réveiller. La bonne nouvelle est que nous profitons des avancées des autres pour progresser plus vite. Et les progrès dans le secteur pour les entreprises belges qui se lancent est fulgurant. A suivre.

L’AI c’est donc comme élever un enfant

Attention aux biais des algorithmes! Faisons un exercice : Taper “PDG” dans Google image. Que voyez-vous? Des hommes blancs en costume cravate (même Mark Zuckerberg a troqué son éternel t-shirt pour l’occasion!). Où sont les minorités? Et les Femmes PDG? Et que dire de moteurs de recherche qui nous présenteraient plus volontiers dans son comparateur de prix des produits de marque qui paient pour de la publicité plutôt que les produits réellement au meilleur prix ? Comme les enfants, l’algorithme peut être “mal élevé” et présenter une réalité tronquée. L’AI sous-tend donc des questions inédites d’éthique sur lesquelles il faudra se pencher pour éviter les dérapages.

Le programme ​AI orange belt​

(ou comment en savoir plus sur l’AI que la plupart des CEO aujourd’hui)

Développé par la start-up AI black belt avec le soutien de Technifutur, Technofutur Tic et Digital Wallonia notamment, le parcours de 4 demi-jours a pour objectif de sensibiliser les managers à l’AI et ses enjeux et faire émerger les applications possibles au sein de leur entité. Développé par la fine fleur du secteur en Belgique, il devrait peu à peu permettre à l’AI d’entrer dans la culture des organisations et aider ses managers à gérer ce changement annoncé.

Le point de vue de l’EAP​

Simple buzzword ou véritable révolution, force est de constater que l’intelligence amplifiée est sur toutes les lèvres et au coeur de discussions que nous avons déjà avec nos partenaires. C’est pourquoi nous reviendrons sur le sujet lors de l’un de nos events dédiés, en 2019, à la “transformation digitale au sein des administrations publiques

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