Chute de plain-pied : tomber, ça n’arrive pas qu’aux autres
Glisser, trébucher, perdre l’équilibre sont autant de causes qui peuvent vous faire tomber. Avec des conséquences qui vont du simple bleu à la fracture voire pire. Les chutes de plain-pied constituent la deuxième cause d’accident de travail avec au moins quatre jours d’arrêt, selon le dernier rapport de l’INRS. Alors, autant mettre tout en oeuvre pour éviter ces accidents.
La chute de plain-pied : la faute à pas de chance ?
Tomber de sa propre hauteur, est-ce un coup du sort ? Pas vraiment. Les études sur le sujet montrent que ces chutes résultent d’une combinaison de plusieurs facteurs. A part la chute imprévisible suite à un malaise physique, la plupart des autres causes entraînant une chute peuvent être évitées.
Les chutes liées à notre comportement
Parmi les raisons possibles derrière une chute de plain-pied, on retrouve des causes directement liées à la personne qui est tombée. On a plus de chance – ou malchance – de tomber si :
- on est distrait.e ou pressé.e;
- on prend une mauvaise décision comme de transporter un objet nous empêchant de nous tenir ou de voir;
- on ne respecte pas les consignes de sécurité ou d’interdiction de passage;
- on est fatigué.e voire en état de conscience modifiée (prise d’alcool ou de médicaments);
- on est équipé.e de mauvaises chaussures : de hauts talons, une semelle qui lâche;
- on porte un vêtement qui nous ferait trébucher : une longue robe, un pantalon flottant, une grande écharpe.
Les chutes de plain-pied, quelles causes ?
On peut tomber pour de multiples raisons et notamment à cause d’obstacles ou de particularités du sol. A qui la faute ? Votre propre négligence, celle d’autrui ou des conditions imprévues.
Vous voulez des exemples de ce qui pourrait vous faire tomber ?
- Un objet qui traîne sur le sol : une caisse, un sac plastique ou des câbles;
- Quelque chose qui dépasse du sol : un tapis corné ou une trappe technique mal fermée;
- Un appui qui casse : une rampe, une rambarde ou une cloison qui lâche;
- Un sol mal entretenu : un trou, une marche branlante ou que l’on ne voit pas;
- Un danger non signalé : une chaise cassée ou un sol mouillé (par le service de nettoyage ou un collègue qui a renversé une boisson);
- Le climat : neige et verglas, pluie et feuilles mortes sont les amis du service de plâtrage des hôpitaux;
- Un éclairage défectueux : faute de lumière vous ne voyez pas les différences de niveaux ou les obstacles. Ceci dit, ne jouez pas les héros : ne changez pas l’ampoule vous-même.
- Une porte qui mène à un escalier abrupt.
Souvent, c’est la combinaison de plusieurs facteurs qui vous fera choir. Une caisse qui traîne peut ne pas provoquer d’accident. Mais si vous ne la voyez pas parce que vous transportez des dossiers ou que vous êtes distrait.e, c’est la chute assurée.
Chutes de plain-pied : on fait quoi pour les empêcher ?
Pour faire baisser les statistiques des chutes, une démarche de prévention doit être mise en place. Elle prendra la forme d’actions d’information et de sensibilisation en vue de réduire les risques.
L’objectif sera également de passer le message de la responsabilité de tous dans la prévention. Le « ce n’est pas mon problème » n’est pas de mise. La premier moyen d’empêcher les chutes est donc de se sentir tous responsables en matière de prévention.
4 conseils pour éviter les chutes au travail
- Ordre et propreté : dégagez les lieux de passage, nettoyez immédiatement les produits renversés avant que quelqu’un ne dérape, autant d’actions qui relèvent du bon sens.
- Expliquer les instructions de sécurité : notamment pour les zones à risque (cuisines, entrées…).
- Equipez les personnes à risque d’équipements de protection : les personnes qui doivent travailler sur des surfaces glissantes doivent porter des chaussures adaptées. On pense notamment aux cuisiniers, au personnel d’entretien ou de chantier.
- Tirez les leçons des accidents passés. Autant éliminer les causes de futurs accidents en apprenant des mauvaises expériences de vos collègues.
Et pensez aussi que les accidents ça arrive. Veillez donc, en tant que responsable hiérarchique ou RH, à ce que chacun sache ce qu’il doit faire en cas de chute d’un collègue. Au minimum que tout collaborateur soit au courant du nom du secouriste le plus proche et à qui signaler un accident ou un potentiel accident.
Prévention des chutes : une vidéo pour se former
Vous seriez étonnés de savoir combien de situations de votre quotidien peuvent vous faire chuter. Et si vous vous inscriviez à notre nouvel e-learning sur le sujet ?
Durant cette formation développée en partenariat avec la Fédération Wallonie-Bruxelles et le Service public de Wallonie, vous aurez l’occasion de visionner des vidéos interactives. Vous verrez se dérouler des situations du quotidien et vous devrez prendre des décisions pour la suite des actions de nos protagonistes. Prendrez-vous les bonnes ?
La prévention porte ses fruits : au SPW, les accidents du travail diminuent. En 2018, 356 accidents étaient à déplorer. Or en 2016, on frôlait les 400 avec 399 accident.
On est tous acteurs de la prévention des chutes
Toutes et tous, nous sommes responsables de la prévention des accidents au travail. Les éviter passe par ces 3 conseils simples :
- veiller à sa propre sécurité : dégager son environnement de travail et anticiper ses propres maladresses;
- faire attention à la sécurité de notre entourage : identifier les dangers potentiels et, surtout, ne pas en créer;
- communiquer : informer qui de droit si l’on rencontre une situation dangereuse.
Alors, qu’allez-vous apprendre aujourd’hui ?
Et si vous commenciez dès aujourd’hui à être attentif aux facteurs de risques ? En matière d’accidents, au travail et à la maison, mieux vaut prévenir que guérir : inscrivez-vous vite à l’e-learning “En avant marche”.